Écoutez la promo du forum.
Vous pouvez vous joindre à l'un des groupes de travail thématiques suivants :
Notre réponse à la répression actuelle mise en œuvre au nom de la sécurité nationale doit prendre en compte les réponses populaires qui ont été adressées à cette répression par le passé. Ce groupe de travail vise à fournir une perspective historique de la sécurité nationale au Canada et au Québec. Nous explorerons l’histoire de la criminalisation et de la répression de la dissidence – jusqu’à l’introduction de la Loi antiterroriste en 2001 et l’actuelle coupure dans le financement des ONG qui osent critiquer les orientations du gouvernement. Nous nous attarderons également à déconstruire le mythe d’un Canada humanitaire. Nous mettrons particulièrement l’accent sur le ciblage des mouvements pour la souveraineté des peuples autochtones et des organisations anticolonialistes au Canada, sans négliger les impacts sur les mouvements sociaux à l’extérieur du Canada. Ce groupe de travail servira de point de départ et de base à tous les autres thèmes qui seront abordés tout au long du forum.
L’agenda sécuritaire s’alimente économiquement de la croissance fulgurante de l’industrie « de la sécurité ». L’industrie militaire a étendu ses activités aux secteurs de la sécurité, de la surveillance et de l’« interrogatoire », profitant et nourrissant en même temps la guerre au « terrorisme », un terme qui tend par ailleurs de plus en plus à inclure la dissidence politique. À titre d’exemple de cette tendance, mentionnons le changement de nom de l’Association canadienne des fabricants d’armes, désormais désignée l’Association des industries canadiennes de défense et de sécurité (AICDS). Nous ferons une cartographie de la présence de ces compagnies à Montréal et du rôle qu’elles jouent dans la répression au Canada et ailleurs. Nous appuierons également la campagne BDS en démasquant les compagnies qui ont des liens avec Israël, pays qui, avec les États-Unis, le Canada et les pays de l’Union européenne, joue un rôle important dans la croissance de l’industrie mondiale de la sécurité.
Le groupe de travail Surveillance du SCRS a pour but de démasquer et de dénoncer le Service canadien de renseignement de sécurité (SCRS). Nous nous pencherons sur les pouvoirs du SCRS, sur son mandat, ses nombreux abus (tels que son rôle dans la sous-traitance de la torture et son utilisation d’informations obtenues par la torture), le rôle qu’il joue en collectant de l’information pour d’autres agences de renseignement, ainsi que sur les intérêts politiques et économiques qu’il sert (incluant ceux d’autres États). Surtout, nous explorerons les façons dont les mouvements peuvent maintenir une solidarité et une unité face au ciblage du SCRS, plus spécifiquement grâce à une non-coopération effective avec le SCRS et les autres agences gouvernementales. Ce groupe de travail mettra l’accent sur les méthodes de profilage racial du SCRS et sur les moyens dont il se sert pour tenter de décourager la dissidence, surtout auprès des jeunes. Nous discuterons des moyens à notre disposition pour informer de manière efficace les communautés et les individus sur les façons d’agir face au harcèlement du SCRS et contester son impunité. Et ce, dans le cadre du travail quotidien d’organisation pour la justice sociale.
L’un des mécanismes les plus largement utilisés par les États et les agences gouvernementales dans le cadre de leur politique de sécurité nationale est la création de diverses listes noires : listes de groupes et d’individus terroristes, listes d’interdiction de vol, listes de personnes « suspectes », la liste 1267 de l’ONU, etc. Par ces listes, un grand nombre de groupes et d’individus se retrouvent pris dans le filet des mesures répressives des États et les médias de masse ont, pour la plupart, accepté sans broncher ces listes comme étant légitimes. Des personnes sont emprisonnées, des biens et avoirs sont saisiset des mouvements politiques sont amputés et forcés à la clandestinité au Canada et ailleurs. En réponse aux effets répressifs des listes sur les individus, les communautés et les mouvements sociaux, nous élaborerons des stratégies pour confronter le processus politique par l’entremise duquel des groupes et des individus sont placés sur ces listes, particulièrement en vertu de la loi antiterroriste canadienne. En solidarité avec ceux et celles dont les vies ont été ruinées ou dont les mouvements ont été marginalisés en raison d’une mise à l’index, nous développerons des stratégies pour s’opposer aux listes noires, telles la liste des « entités terroristes » du Canada ou la liste 1267 du Conseil de sécurité de l’ONU.
Au Canada et ailleurs dans le monde, les personnes migrantes et les réfugié-es sont dans des positions particulièrement vulnérables face aux autorités étatiques dans leur nouveau chez-soi. L’État canadien a développé un système complexe de mécanismes de sécurité nationale qui ciblent les immigrant-es et les réfugié-es. À partir du travail de la Commission populaire sur les mesures sécuritaires en immigration, tenue à Montréal en 2006, nous continuerons de critiquer et de résister aux façons dont les non-citoyen-nes sont ciblé-es et affecté-es par les l’agenda sécuritaire : déportations, refus d’entrée sur le territoire, certificats de sécurité et autres procès secrets, longs délais dans les dossiers de demandes de résidence permanente pour des motifs sécuritaires, déportations en dépit de la connaissance des risques de torture. Nous mettrons particulièrement l’accent sur les façons dont les mesures sécuritaires en immigration forcent souvent les gens à se dissocier des mouvements sociaux et politiques qu’ils appuyaient auparavantet sur les façons dont ces mesures ciblent les personnes qui ont été impliquées à l’étranger dans des mouvements auxquels l’État canadien s’oppose. Ce groupe de travail tentera, d’une part, de souligner l’expérience de ceux et celles directement affecté-es par ces mesures au Canada et, d’autre part, les façons dont ces mesurent répriment la dissidence politique des immigrant-es et étouffent leur tentative de supporter des mouvements de résistance à l’étranger. Notre but est de formuler des stratégies concrètes pour résister à ce système draconien et pour travailler en solidarité avec les personnes ciblées par ces mesures.
Ces groupes de travail élaboreront le contenu de la conférence et proposeront une stratégie pour l'après-conférence.
Pour faire partie d'un des groupes de travail thématiques, écrivez-nous à : commissionpopulaire@gmail.com
Le Réseau de la Commission populaire est un groupe de travail du GRIP-Concordia qpirgconcordia.org 514.848.7585 info@qpirgconcordia.org
Contactez le Réseau de la commission populaire: GRIP-Concordia - Réseau de la commission populaire c/o Université Concordia 1455 de Maisonneuve O Montréal, QC, H3G 1M8 commissionpopulaire@gmail.com
Ce site est basé sur le Fluid 960 Grid System