Le réseau de la Commission populaire est un réseau montréalais surveillant et s'opposant au plan « de sécurité nationale ». Le réseau est un espace permettant aux individus et aux groupes qui font face à l'oppression au nom de la « sécurité nationale » - comme les peuples autochtones, les immigrants, les communautés racialisées, les organisations politiques radicales, les syndicats - et leurs alliés de former des alliances, partager de l'information et coordonner des stratégies afin de défendre leurs droits et leur dignité.
En mars 2006, la Commission populaire sur les mesures « sécuritaires » en immigration - lancée par la Coalition Justice pour Adil Charkaoui et Solidarité sans frontières - a tenu trois jours d'audiences dans un centre communautaire montréalais. Trente personnes ont témoigné devant les neuf commissaires issus de communautés visées par les mesures de sécurité nationale. Ces personnes ont partagé leur expérience personnelle ainsi que leur analyse et expertise.
Le réseau constitué lors de ce projet initial s'est maintenu informellement jusqu'à l'automne 2008. Il a ensuite été réactivé à la veille de la déportation d'Ivan Apaolaza Sancho, un militant basque qui a été déporté sous des motifs de sécurité nationale bien que le gouvernement canadien n' ait fourni aucune preuve contre lui.
L'usage accru par le gouvernement conservateur des concepts de «sécurité nationale » et de « terrorisme » afin de justifier la surveillance, la détention arbitraire, les listes d'interdiction de vol, la déportation, l' exil, la retenue de visa d'entrée, les coupures dans le financement, l' implication dans la torture, la suppression et la criminalisation de la dissidence et l'occupation ont réveillé l'intérêt pour établir un réseau s' opposant à cette tendance.
Renommé « Réseau de la Commission populaire », ce processus rassemble différents groupes affectés par les mesures de sécurité nationale ainsi que leurs alliés afin de partager leur expérience et lancer des projets communs.
Le Réseau de la Commission populaire planifie un rassemblement de deux jours intitulé « Résister au Plan de sécurité nationale : la solidarité est notre sécurité » et qui aura lieu en novembre 2010. Ce rassemblement ira au-delà du cadre des libertés civiles pour remettre explicitement en question le concept de la sécurité nationale et discuter des intérêts politiques et économiques qui sont servis par le programme de sécurité nationale. L' objectif de ce rassemblement est de solidifier la solidarité entre les communautés visées et leurs alliés à Montréal.
Une Consulta appelant à la formation de groupes de travail préparant le forum aura lieu le samedi 27 mars 2010.
Le Réseau de la Commission populaire anime un site web pour Mohammed Mahjoub, un réfugié égyptien résidant à Toronto qui a été arrêté en vertu d' un certificat de sécurité en juin 2000. Mohammed a passé de nombreuses années depuis en détention arbitraire et indéfinie, en bonne partie en isolement ou en arrêt domiciliaire. M. Mahjoub a fait une grève de la faim de six mois en 2009 pour protester contre les conditions de détention de Guantanamo North, où il était le seul détenu.
Projet Retour au bercail a aidé à coordonner la vague de fond d'appui public qui, en juin 2009 après neuf ans d'exil, a forcé le gouvernement à rapatrier Abousfian Abdelrazik.
Projet Retour au Bercail a continué d'appuyer Abdelrazik en exigeant que les fonctionnaires canadiens responsables de son emprisonnement, sa torture et son exil au Soudan soient déférés à la justice et que son nom soit retiré de la « liste 1267 » qui impose un gel des actifs et l'interdiction de voyager. Projet Retour au bercail appelle aussi à l'abolition de la liste 1267 des Nations Unies.
Le Réseau de la Commission populaire travaille sur une diversité de projets d'éducation populaire visant à protéger les communautés du harcèlement par le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) et à alerter la population sur les dangers de cette agence gouvernementale secrète, abusive et autonome.
Le Réseau de la Commission populaire a développé une panoplie d'outils d' éducation populaire portants sur le programme de sécurité nationale, incluant:
Les outils d'éducation populaire peuvent être téléchargés de notre site web ou commandés en nous contactant à abolissons@gmail.com.
Sommaire | Le réseau de la Commission populaire est un réseau montréalais surveillant et s’opposant au plan « de sécurité nationale ». Le réseau est un espace permettant aux individus et aux groupes qui font face à l’oppression au nom de la « sécurité nationale » - comme les peuples autochtones, les immigrants les communautés racialisées, les organisations politiques radicales, les syndicats - et leurs alliés de former des alliances, partager de l’information et coordonner des stratégies afin de défendre leurs droits et leur dignité. |
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Vision générale et principes | Nous luttons pour un monde dans lequel tout être humain est libre de vivre et de s’épanouir dans la dignité et la justice. Nous résistons à tous les systèmes d’oppression et à leur enchevêtrement fondé sur le racisme, le patriarcat, la classe et la discrimination affectant les personnes handicapées. |
Peuples autochtones | Nous affirmons notre solidarité avec les peuples autochtones en quête de l’autodétermination et de la souveraineté en Île de la tortue. Nous nous opposons à la colonisation raciste, à la dépossession violente et au génocide sur lesquels le Canada – en tant que nation et entité politique – a été fondé et continue de fonctionner. |
Migration | Le droit de rester, le droit de migrer et le droit de retour sont des éléments de l’autodétermination que nous appuyons. Nous appuyons l’appel pour un statut égal pour tous au Canada. Nous faisons une différence entre le droit de migrer – une nécessité pour des millions de migrants pauvres et racialisés - de la migration coloniale qui détruit les sociétés existantes et vole la terre et les ressources au profit de groupes privilégiés. |
L’interconnexion des luttes | Nous considérons les luttes pour la justice menées par différents groupes et communautés contre divers mécanismes de la « sécurité nationale » - les mesures de « sécurité » en immigration, les lois antiterroristes, l’utilisation de listes de personnes, les listes d’interdiction de vol, les mécanismes de surveillance, la criminalisation, etc. comme étant interconnectées. De tels mécanismes contribuent à la marginalisation économique et politique des communautés et des individus pris pour cible, fortifient les privilèges de certains et contribuent à l’expansion du contrôle et de la surveillance de l’État. Le succès de ces politiques dépend souvent de la fragmentation et du manque de solidarité entre et au sein des groupes pris pour cible, des faiblesses générées par les politiques elles-mêmes. |
Comprendre les objectifs politiques et économiques | Nous croyons aussi que l’on ne peut s’opposer sincèrement au programme de sécurité nationale sans saisir ses objectifs sociaux, politiques et économiques. Nous croyons que la résistance doit aller au-delà du cadre apolitique des abus aux droits humains et se questionner sur les intérêts et les privilèges servis par ces abus. Cela requiert une analyse des stratégies des entreprises et de l’État ainsi que de la manière dont se croisent les facettes domestiques et internationales de ces stratégies. |
Alliances | Au Canada et sur le plan mondial, en tant que réseau, nous nous alignons avec les organisations de solidarité et les mouvements qui partagent notre engagement pour l’égalité et la dignité de tous les humains. |
Position face aux partis et aux nationalismes | En tant que réseau, nous n’appuyons aucun parti politique, mouvement nationaliste ou gouvernement. Nous reconnaissons cependant que des mouvements anticoloniaux et d’autres mouvements de libération prennent souvent des formes nationalistes et étatiques. Nous nous montrons solidaires des mouvements populaires pour l’autodétermination, la dignité et la justice qui existent en coulisses de ces expressions. |
Position par rapport à la violence et au terrorisme | Nous croyons que tous les mouvements sociaux ont le droit de débattre des tactiques à employer. Nous faisons la promotion de formes de résistance qui maximisent le respect pour la vie et les droits des opprimés. Nous reconnaissons que l’insistance idéologique sur la « non-violence » peut, dans certaines circonstances, détourner l’attention de l’immense violence – directe et structurelle – exercée par les États et les groupes privilégiés. Nous questionnons aussi l’usage du mot « terrorisme ». Nous croyons que cette étiquette est utilisée pour marginalisée des communautés prises pour cibles, créer un sentiment de peur, faire taire le débat, rendre illégitime la résistance, justifier une plus grande oppression et rendre légitime le terrorisme d’état, particulièrement dans le contexte de la soi-disant « guerre au terrorisme ». |
Philosophie organisationnelle | La philosophie organisationnelle du réseau est fondée sur la décentralisation et l’autonomie. |
Le Réseau de la Commission populaire est un groupe de travail du GRIP-Concordia qpirgconcordia.org 514.848.7585 info@qpirgconcordia.org
Contactez le Réseau de la commission populaire: GRIP-Concordia - Réseau de la commission populaire c/o Université Concordia 1455 de Maisonneuve O Montréal, QC, H3G 1M8 commissionpopulaire@gmail.com
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